Parlons de nos installations

Ça fait un moment qu’il faut que je m’attelle à cet article sur la gestion des trois chevaux qui vivent chez moi. Parce qu’installer mes chevaux de manière la plus correcte possible, même si parfois, c’est avec les moyens du bord, c’est vraiment quelque chose qui me tient à coeur. Même avec des moyens financiers limités, j’installe petit à petit notre petit coin de paradis, et je crois que ça plaît bien aux trois blondinets. Autant donc profiter de ce jour pluvieux et froid pour me reconnecter sur WordPress et partager mes pérégrinations.

En bidouillant avec les voisins à grand renfort d’échanges de terrains, j’ai atteint mon premier but : avoir une parcelle d’environ un hectare, variée, avec accès à la forêt, à un ruisseau l’hiver et au calme.
A partir de là, je me suis inspirée du concept du Paddock Paradise. Pourquoi ? Parce que c’était pour moi la manière la plus évidente d’organiser mon terrain en évitant le surpâturage, l’obésité et/ou la stagnation. Je dis que je me suis inspirée, car je suis encore bien loin des sublimes PP comme celui du Val des fées ou des écuries du Grand Vallat, mais petit à petit, ça va commencer à ressembler à quelque chose.

Voilà une idée du shmilblik :

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Les limites externes apparaissent en bleu, mes pâtures en rouge. On remarque quand même des différences avec le système Paddock Paradise … certaines par choix, d’autres faute de moyens. Déjà, moins de couloirs et plus de pâtures : je ne suis pas chez moi partout et ne peux entourer toutes mes pâtures de couloirs. Les chevaux étant à l’herbe à la belle saison, ils ont une pâture ouverte la plupart du temps, ce qui m’a poussé à mettre en place des « zones d’intérêt » moins grandes et moins nombreuses : j’économise mon herbe. Pour l’hiver, ils n’auront pas de pâture ouverte : la pâture 3 sera donc dé-clôturée et ils auront accès au terrain entier. J’hésite encore à m’organiser autrement, mais ils seront trop dans la boue si je ne leur laisse pas une grosse surface.

Les croix représentent les filets à foin (lorsqu’ils sont au foin), qui seront déplacés de temps à autre. Le rond représente la citerne, qui n’est là que l’été : ils ont accès à un ruisseau l’hiver. Le carré, un abri de 3x3m, qui sera agrandi pour accueillir les 3 chevaux.

Les chevaux sont paisibles, heureux de pouvoir aller et venir à leur guise. Je peux les rationner en leur limitant l’accès aux pâtures à quelques heures par jour ; ils profitent de la forêt lors des fortes chaleurs pour s’abriter, se défoulent au galop dans les couloirs et, malgré leurs séjours dans d’autres pâtures plus éloignées, ont bien décidé que c’était ici, leur maison.

 

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Le foin est distribué en slow feeding, principalement en filets, et parfois en petits tas dans les couloirs, pour toujours encourager le mouvement.

 

Comme vous pouvez le constater, le terrain est pourvu d’une bonne portion de bois. Les bois, je suis vraiment super contente d’en avoir ; j’ai de tout là dedans : des ronces, du noisetier, de l’érable champêtre, du frêne … et j’en passe. Les chevaux se régalent, et pourront diversifier un peu leur alimentation cet hiver. Par contre, j’ai dû tempérer mes ardeurs et ne pas leur laisser l’accès à TOUS les bois, car ils bousillent tout et je n’ai pas envie de bouleverser tout l’écosystème du versant non plus … D’où les formes parfois un peu biscornues des limites.

Côté style de vie, que je développerais dans d’autres articles, la tendance est à la simplicité. Rio, Léo et Kenzo évoluent pieds nus, ont accès à une alimentation fibreuse en continu, sont nourris sans céréales, avec un apport vitaminé. En plus de leur pierre à sel, ils ont leur seau d’argile en libre service, dans lequel ils se servent lorsqu’ils en ressentent le besoin … Bien entendu, ils profitent de contacts sociaux entre eux, mais nous mettons également un point d’honneur à les sortir très régulièrement pour qu’ils puissent rencontrer de nouveaux paysages, marcher un peu plus et faire la connaissance d’autres personnes ou animaux. Tout simplement car une existence sans sortir du pré, aussi confortable qu’il puisse être, n’est ni plus ni moins qu’une peine de prison.

 

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Rio profite des bois pour glâner quelques branches

 

Voilà une présentation modeste de la manière dont j’ai pu m’inspirer de divers courants pour répondre à nos besoins du moment, qui seront bien sûrs amenés à évoluer au fil du temps. Chacun de nous, particuliers propriétaires, avec nos propres moyens et nos propres limites, pouvons aménager un espace de vie agréable pour nos chevaux !

 

6 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Aude dit :

    Bonjour,j espère pouvoir un jour faire ce genre de pré,pourriez vous me dire comment vous trouvé votre seau d argile? Et quel largeur laissez vous sur les couloirs?merci pour votre expérience

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    1. colinegvd dit :

      Bonjour ! Le seau d’argile, c’est moi qui le fait : je met de l’argile avec pas mal de sel de Guérande dans un seau, je couvre d’eau, je remue et je laisse poser de manière à ce que ça forme une pâte. J’y ajoute parfois des herbes ou des compléments.
      Les couloirs font grosso modo 4m de large

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  2. feuliane dit :

    Jolie installation. J’aime beaucoup comme tu as tout disposé. Je suis rassurée de voir qu’il n’y a pas que mes chevaux qui dévastent les bois. C’est incroyable comme ils peuvent tout bousiller en peu de temps. Et il y a une jolie montée aussi, c’est le top.

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    1. colinegvd dit :

      Les branches, c’est trop bon mais ça ne pousse pas assez vite pour eux apparemment !
      Oui, ils ont de petits dénivelés, ils en profitent pour faire des petits galops

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  3. Vicky dit :

    Tu prends qu’elle sorte d’argile verte ? Surfinee ?

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    1. colinegvd dit :

      De la montmorillonite surfine ou concassée 🙂

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